Autonomie des personnes âgées : comment prévenir les chutes ?

Une personne sur trois de plus de 65 ans chute au moins une fois par an, avec des conséquences parfois graves, notamment pour les plus âgées : comment limiter les risques de chutes ? Quels dispositifs existent pour prévenir les récidives ? Quelles habitudes prendre pour les éviter ? La CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) informe sur les structures d’accompagnement et solutions qui peuvent être mises en place par les personnes âgées et leur proches afin de prévenir au maximum les risques de chutes.

Chutes répétitives : un Français sur trois de plus de 65 ans concerné

Première cause de mortalité par accident de la vie courante, la chute est une perte brutale et accidentelle de l’équilibre qui résulte souvent de plusieurs facteurs aggravants.

Si elle touche l’ensemble de la population, ses conséquences ne sont pas les mêmes pour tous. Les personnes âgées, qui peuvent souffrir simultanément de plusieurs pathologies, sont les plus exposées aux chutes graves entraînant une intervention médicale ou une hospitalisation.

Les principaux facteurs de risques dépendent :
D’un état de santé : des troubles sensoriels notamment les déficits visuels ou auditifs, la prise de certains médicaments, une difficulté à se déplacer, un problème cardiaque…

Des habitudes et de l’hygiène de vie : la sédentarité, l’inactivité physique, la consommation d’alcool, la dénutrition, des prises de risque…

D’un environnement ou des équipements inadaptés : un domicile non aménagé ou dangereux (escaliers, sol glissant, manque d’éclairage), l’utilisation d’une aide technique à la marche, comme une canne ou un déambulateur sans apprentissage…

La peur de chuter est également un facteur aggravant : « Au-delà de la chute en elle-même, la peur qu’elle entraîne, qu’elle soit liée à des antécédents ou non, est un des premiers facteurs qui entraîne une nouvelle chute. Un cercle vicieux peut alors s’installer et nuire fortement à l’autonomie des personnes âgées et à leur maintien à domicile. Cette peur n’est pas inéluctable, et peut être travaillée avec l’aide d’un kinésithérapeute ou d’un psychomotricien » précise Duy Nghiem, médecin expert personnes âgées au sein de la CNSA.

Comment prévenir les risques de chutes ?

Certains réflexes et précautions peuvent permettre d’anticiper au maximum les chutes. Adopter des routines d’activité physique : « La meilleure des préventions reste la pratique d’une activité physique régulière, qui réduit de 23% le risque de chutes, même chez les personnes qui ne sont pas à risque, de 15% le risque de chutes à répétition et de 50% celui de fractures. Des exercices ou activités comme le tai-chi peuvent également permettre de travailler spécifiquement son équilibre » ajoute le Docteur Duy Nghiem.

Il rappelle également que quel que soit son âge, son état de santé et son autonomie, il est possible de pratiquer une activité sportive adaptée.

Consulter régulièrement son médecin traitant, qui peut détecter certaines fragilités ou signes avant-coureurs et orienter son patient vers un spécialiste.

Aménager son domicile pour l’adapter à son quotidien, car 66% des chutes ont lieu à domicile. Des centres d’information et de conseil en aides techniques (CICAT) accueillent les personnes âgées et leurs proches pour les accompagner dans leurs démarches d’aménagement.