Aide à domicile : une hausse « historique » des salaires annoncée à partir d’octobre

De nombreuses professions se sont retrouvées en première ligne pour lutter contre la Covid-19. Il était donc urgent de faire le point sur la situation des soignants mais aussi des aides à domicile. Ainsi, la ministre déléguée en charge de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, estime qu’il est essentiel de revaloriser les professionnels qui accompagnent la perte d’autonomie et permettent aux français de vivre plus longtemps à domicile. C’est pourquoi, elle a annoncé une hausse des salaires de 13 à 15 % pour les aides à domicile et ce, à partir du 1er octobre 2021

La crise sanitaire a mis en lumière les difficultés du secteur des aides à domicile. En effet, seulement 43% des aides à domicile accèdent à une rémunération conventionnelle supérieure au SMIC après 17 ans d’ancienneté. Cela est une démonstration de l’obsolescence de la convention collective datant de 2010, pour un secteur trop longtemps oublié.

Avenant 43 : vers une hausse historique des salaires des aides à domicile

A l’automne dernier, Brigitte Bourguignon a fait voter un amendement au projet de loi de finances de la Sécurité sociale pour 2021. Celui-ci confirme l’engagement de l’État. Il s’engage à contribuer à hauteur de 200 millions d’euros annuels au financement, par les conseils départementaux, des revalorisations salariales. Dans ce contexte, la ministre déléguée s’engage, d’ici la fin mai 2021, à ce que l’avenant 43 de la convention collective soit validé par la commission du ministère des Solidarités et de la Santé.

Avec l’agrément que le gouvernement s’apprête à donner à « l’avenant 43 », une refonte complète de la grille conventionnelle entraînera une augmentation salariale historique à hauteur de 13% à 15%. Cette revalorisation s’adressera aux 209 000 professionnels des services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD) et des services de soins infirmiers à domicile (SSIAD). Brigitte Bourguignon  »s’engage » à ce que cet avenant soit validé d’ici fin mai, pour une application au 1er octobre, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Une enveloppe de 300 millions d’euros par an

Ces hausses de salaire représentent une enveloppe de 300 millions d’euros par an. Elle est à la charge des départements, compétents en la matière. Mais également du Gouvernement qui s’est engagé à couvrir 50%. Pour la période d’«amorçage», soit les trois derniers mois de 2021, le gouvernement propose de porter sa contribution à 70% au lieu de 50%.

En octobre dernier, l’exécutif avait fait voter un amendement au budget 2021 de la Sécurité sociale. IL confirmait «l’engagement de l’État de contribuer à hauteur de 200 millions d’euros annuels au financement, par les conseils départementaux, des revalorisations salariales».