La célébration du Mardi-Gras

À l’origine, Mardi gras est une fête religieuse. Elle se déroule toujours 47 jours avant Pâques. La date de Mardi gras est mobile par rapport au calendrier grégorien (calendrier usuel qui suit le mouvement du soleil et les saisons). Le Mardi gras est le dernier jour avant le début de la période de carême.

La période de carême était une période très contraignante pour la population du Moyen- Âge : privation de fête, de danse, de plaisir au delà de la nourriture très frugale. Ainsi, l’expression « faire gras » signifie manger de la viande, par opposition à « faire maigre », soit jeûner…

Comme le nom de Mardi-Gras l’indique, on pouvait manger de tout, mais surtout des aliments riches : viandes, beignets, crêpes. La fête ne se passait pas que dans les assiettes. Les adultes se travestissaient pour profiter une dernière fois des plaisirs de la fête. Chacun se déguisait pour jouer des rôles inhabituels : les hommes en femmes, par exemple. Il y avait l’élection d’un « pape des fous », signalant ainsi que c’était non seulement l’ordre social qui était inversé, mais aussi l’ordre du monde tout entier.

Le Mardi gras donne donc lieu à des festivités avant la période de carême : les carnavals.

Le mot « carnaval » dérive du latin médiéval « carne levare », signifiant « enlever, retirer la chair », c’est-à-dire concrètement supprimer sur la table durant toute la période du carême la viande ou, autrement dit, le « gras ».

Les principaux carnavals de France sont ceux de d’Albi, d’Annecy, de Bordeaux, de Dunkerque, de Nice, de Paris mais il en existe de nombreux dans le monde comme le Carnaval de Venise ou de Rio de Janeiro…

Mardi gras, populairement, est aussi le jour où :

On déguste des crêpes, des gaufres et surtout des beignets de carnaval.

Les enfants se déguisent, demandent aux voisins dans les villages des œufs, du sucre, de la farine, etc., pour confectionner des gâteaux ou des crêpes qui sont mangés en fin d’après-midi.

Dans le sud de l’Allemagne, le carnaval est une fête très populaire. Celle-ci commence le jeudi précédant Mardi-Gras et voit des parades et des défilés se succéder.

À Berlin, les habitants ne défileront qu’en mai à l’occasion du festival des cultures qui prend place dans le quartier multiethnique du Kreuzberg.

À Cologne, le carnaval de la ville est l’un des plus connus d’Europe. Sa parade de chars réunit jusqu’à plus d’un million de personnes.

Le carnaval de Venise est un rassemblement qui est rentré dans les institutions à partir de la Renaissance. Il est principalement connu pour ses costumes et ses masques inspirés de la Commedia dell’arte. Le carnaval ramène tous les ans un très grand nombre de touristes dans la ville.

Inspirée par les fêtes à l’honneur du dieu Dionysos à l’époque antique, la tradition grecque veut que l’on fête l’Apokries, une période de faste où l’on se déguise, l’on boit et l’on danse. Dans le pays, le carnaval de Patras est sans doute le plus connu et voit défiler de nombreux enfants chaque année.

À Dunkerque, c’est derrière un tambour-major que défilent les festivaliers déguisés. Organisés par groupe, ils avancent au rythme de la musique dans les rues de la ville et font un arrêt devant l’hotel de ville, où un lancer de harengs fûmés est effectué par le maire et son conseil municipal.

La ville de Binche accueille le carnaval le plus connu de Belgique. Reconnu chef d’oeuvre oral et immatériel de l’humanité par l’UNESCO, le défilé voit des personnages comme Arlequin ou Pierrot déambuler au sein des cortèges.